Qu'est-ce qui menace l'avenir de la démocratie ? Qu'est ce qui peut sauver la vie en commun sinon la recherche du Bien commun, fondement du lien social, recherché comme Bien objectif ? Si elle paraît triompher aujourd'hui, il n'y a plus de source alternative de légitimité politique, cela ne garantit pas à la démocratie la pérennité. Régime politique récent, complexe et fragile, elle a prospéré en s'appuyant sur la richesse créée par le capitalisme et par une solidarité fondée sur le sentiment national. Mais cet environnement évolue vite. Plus que la mondialisation, ce qui mine la société démocratique est le relativisme, qui est l'ultime avatar d'un paradigme présent dès les origines de notre société : cette idée que la société doit être neutre entre toutes les valeurs, chacun décidant ce qui est bien ou mal comme il l'entend sous réserve du droit équivalent du voisin. Mais ce relativisme individualiste ne tend-il pas à détruire les bases de la citoyenneté comme de la communauté ? Ne s'accommode-t-il pas, finalement, que de l'arbitrage par l'argent ?