Comme tout un chacun, René de Obaldia s'est posé des questions sur la condition humaine. N'étant pas philosophe, mais, à la fois, poète, romancier et dramaturge, il répond à sa manière par un défilé d'images superbes empruntées à toutes les époques, où il mêle aux histoires quotidiennes " le bruit et la fureur " de l'Histoire. Sur la scène du monde, depuis les temps les plus reculés, on joue toujours la même pièce : celle de la passion, et l'Histoire assure une permanence de l'horreur et de l'absurdité.
Reste qu'un homme de notre temps est le héros principal de ce livre : Jaime Salvador, bourreau des coeurs comme Tamerlan fut celui des corps. Pour lui, séducteur au nom prédestiné, une femme se tuera et, se portant comme volontaire, il mourra à la guerre - finalement l'Histoire aura scellé son destin.
" Le plus beau moment de la production d'Obaldia, dit Maurice Nadeau de Tamerlan des Coeurs, une oeuvre bouclée, réussie et parfaite où jouent tout le charme, tout l'humour de l'écrivain. ".